Les 12 stratégies de circularité : des leviers concrets pour transformer notre économie
En octobre, on célèbre le Mois de l’économie circulaire. C’est l’occasion idéale de démystifier des concepts associés à l’économie circulaire, de mettre en lumière des initiatives régionales et de proposer des solutions concrètes pour que les entreprises et organisations puissent optimiser l’utilisation de leurs ressources et repenser leurs façons de produire et consommer.
En Montérégie, de plus en plus d’entreprises et d’organisations cherchent des solutions concrètes pour optimiser leurs ressources, réduire leurs impacts et stimuler l’innovation. Au cœur de cette démarche, on retrouve 12 stratégies de circularité qui, appliquées par les entreprises, les organisations et les collectivités, peuvent contribuer à bâtir une économie plus résiliente, durable et innovante. Cet article propose un tour d’horizon clair et pratique de ces stratégies.
1. L’écoconception
L’écoconception consiste à réfléchir à l’ensemble du cycle de vie d’un produit dès sa phase de conception, afin d’en réduire les impacts environnementaux, de la fabrication jusqu’à la fin de vie. En intégrant ces principes dès le départ, les entreprises diminuent leur dépendance aux ressources naturelles, limitent les déchets générés et contribuent à la préservation des écosystèmes. L’écoconception est un moteur d’innovation; elle ouvre la voie à de nouveaux produits et modèles d’affaires mieux adaptés aux attentes d’une économie circulaire.
2. La consommation et l’approvisionnement responsables
Pour les entreprises et les organisations, chaque décision d’approvisionnement est une occasion d’agir concrètement sur la demande en ressources. Opter pour des produits durables, reconditionnés, issus de l’économie de seconde main ou provenant de fournisseurs locaux à faible impact permet de réduire son empreinte environnementale, mais aussi de soutenir l’émergence de modèles d’affaires circulaires plus résilients et innovants.
3. L’optimisation des opérations
Les diverses activités des entreprises reposent sur l’utilisation de ressources naturelles. En optimisant leurs procédés, technologies ou méthodes de travail, elles peuvent réduire leur consommation de ressources et en tirer un meilleur rendement.
4. L’économie collaborative
Pour les organisations, l’économie collaborative repose sur la mise en commun et l’optimisation des ressources existantes. Qu’il s’agisse de partager des espaces, des équipements ou même des compétences, ce modèle permet de réduire les coûts, d’accroître l’efficacité et de développer de nouveaux partenariats.
5. La location
Pour les entreprises, le modèle de location transforme la manière de répondre aux besoins des clients tout en maximisant la valeur des produits. Plutôt que de vendre ou acheter un bien qui sera peu utilisé, louer permet d’optimiser son usage, d’assurer son entretien et de prolonger sa durée de vie. Ce modèle peut générer des revenus récurrents et fidéliser la clientèle.
6. L’entretien et la réparation
Pour les organisations, investir dans l’entretien et la réparation des équipements ou des produits permet de prolonger leur durée de vie et de réduire les coûts liés au remplacement. Cette approche contribue à limiter les déchets, à lutter contre l’obsolescence prématurée et à renforcer la satisfaction des clients.
7. Le don et la revente
Redistribuer ou revendre des produits en bon état permet de prolonger leur utilisation et de maximiser la valeur des ressources. Que ce soit pour des équipements professionnels, du mobilier ou des fournitures, ces pratiques réduisent les déchets, créent de nouvelles opportunités commerciales et peuvent renforcer l’engagement social et environnemental de l’organisation.
8. Le reconditionnement
Les entreprises peuvent intégrer le reconditionnement dans leurs propres pratiques en collectant, réparant et remettant à neuf leurs produits ou composants usagés avant de les remettre sur le marché. Cette approche permet de réduire les coûts de production, de diminuer les déchets et de prolonger la valeur des ressources utilisées. Elle renforce également l’image de l’entreprise en matière de durabilité et d’innovation.
9. L’économie de fonctionnalité
Les entreprises peuvent adopter l’économie de fonctionnalité en vendant l’usage ou la performance d’un produit plutôt que le produit lui-même. Par exemple, une entreprise pourrait proposer des services d’équipement industriel, tout en conservant la propriété des biens. Ce modèle permet de mieux gérer la fin de vie des produits, de faciliter leur entretien et leur reconditionnement, de réduire la consommation de ressources et d’ouvrir de nouvelles sources de revenus récurrents.
10. L’écologie industrielle
L’écologie industrielle encourage les synergies entre entreprises d’un même territoire; les résidus de l’une deviennent les matières premières de l’autre. Ainsi, les entreprises optimisent leur usage de matières et d’énergie pour réduire l’impact environnemental et stimuler l’efficacité collective.
11. Le recyclage et compostage
Les organisations peuvent intégrer le recyclage et le compostage directement dans leurs pratiques en mettant en place des filières internes ou locales pour gérer leurs déchets. En triant et valorisant les matériaux recyclables et les matières compostables, elles préservent la valeur des ressources, réduisent la dépendance aux matières premières et contribuent ainsi à des pratiques plus durables et responsables.
12. La valorisation
Une entreprise peut appliquer la valorisation en donnant une utilité aux matières résiduelles, coproduits ou sous-produits issus de leurs activités. Cela peut inclure le recyclage, le réemploi ou encore la valorisation énergétique lorsque cela est possible et conforme aux normes. En intégrant cette stratégie, elle peut réduire les déchets envoyés à l’élimination, optimiser l’utilisation des ressources et peut générer de nouvelles sources de valeur, tout en renforçant son engagement en faveur de l’économie circulaire.
Pourquoi ces stratégies sont cruciales pour la Montérégie?
La Montérégie, avec sa diversité industrielle, agricole et commerciale, est particulièrement bien placée pour tirer profit de ces 12 stratégies. Qu’il s’agisse d’intégrer l’écoconception dans la fabrication, de développer des synergies industrielles locales ou de stimuler l’économie collaborative, chaque entreprise et chaque organisation peut jouer un rôle moteur.
En étant la première région au Canada à s’être dotée d’une feuille de route en économie circulaire, la Montérégie démontre son rôle de chef de file et sa volonté d’anticiper les défis. Cet engagement collectif témoigne d’une vision axée sur la durabilité et la résilience face aux enjeux environnementaux, tout en créant un terrain fertile pour l’innovation et la prospérité économique.
Cet article s’inscrit dans une série produite pour le Mois de l’économie circulaire. Prochainement, nous explorerons des exemples inspirants d’organisations et d’entreprises de la Montérégie qui ont déjà adopté certaines de ces stratégies avec succès.